Dar Rana
Ferme d'hôte. Agroécologie, jardin et hébergement.
Les nombreux villages des Aït Bou Saïd s’égrènent des deux côtés de l’oued éponyme, aussi appelé Oued Lahjar en raison des nombreux rochers qu’il charrie. Les habitants y ont encore, malgré les avancées de la modernité, préservé leur mode de vie fait d’agriculture, d’élevage et de petit artisanat.
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Le haut Zat a découpé dans le granit une magnifique vallée étroite, encaissée, avec de hautes falaises de part et d’autre. Un chemin longe la rivière, quand il ne la traverse pas, bordé de hauts noyers qui forment par endroit un tunnel de verdure et de fraîcheur. Plus haut, des villages se sont accrochés aux parois. Encore préservés de la modernité, ils offrent une vue à couper le souffle sur la vallée.
En allant jusqu’au bout de la route qui s’enfonce dans la vallée du Zat, on découvre, au pied d’imposantes montagnes, cet authentique petit village hier encore isolé, ses maisons de terre et de pierre, ses étroites terrasses perchées et irriguées par une source captée en altitude et deux noyers d’un demi-millénaire qui recouvrent la place du village de leur ombre bienveillante.
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Du côté oriental du Yagour qui descend vers le Zat, une grappe de villages s’est établie sur un large plateau de moyenne altitude, propice à la culture. Des villages serrés où subsistent de nombreuses vieilles maisons de pierre, des frênes cultivés en bord de ruisseau et plusieurs fois centenaires, témoignent d’une antique tradition que la modernité a encore à peine bousculée.
À 2000 mètres d’altitude, sous le regard bienveillant du Tircht qui culmine à 3510 mètres, le petit plateau d’Afra est un alpage unique, traversé par des sources. Les habitants d’Afra viennent y pousser leurs bêtes : vaches, moutons, chèvres et chevaux. Une balade aérienne, dépaysante, facile et inoubliable.
Depuis Marrakech, les deux cônes du Tircht et du Meltsène apparaissent très nettement à l’est, derrière la barre du Yagour assez régulière. Ils sont une tentation irrésistible à l’ascension.
Tous les mardis se tient un souk rural où convergent les montagnards des environs. Immense, authentique, vivant, coloré, bruyant, il offre une véritable immersion dans le Maroc rural. Aït Ourir, en pays berbère, vaut un petit détour sur sa place centrale, avec son petit marché couvert, sa station d’antiques carrioles qui font office de taxis dans la ville.
À une heure trente de Marrakech, l’Arbaa de Tighdouine, un souk rural qui se tient le mercredi, est une immersion directe dans le monde des montagnes du Zat. Juste en face, les sources de Sidi El Ouafi valent le détour pour boire son eau légèrement gazeuse. Ses vertus digestives sont toutes indiquées après un tajine authentique que vous ne manquerez pas de déguster dans un des nombreux petits restaurants du coin.
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Dans ce Haut Atlas occidental qui barre tout l’horizon au sud de Marrakech, et que pénètrent de hautes vallées abruptes et encaissées, les plateaux sont très rares. Celui de l’Adrar Yagour est l’une de ces précieuses exceptions. Il se cache derrière une haute crète de grès rouges qui culmine aux 2700 m de l’Adrar Yagour, d’où l’on domine Marrakech et la plaine du Haouz. Derrière cette barre sombre, il s’étale sur plus de vingt kilomètres de long depuis l’Oued Zat à l’est, jusqu’à l’Oued Ourika à l’ouest, pour quatre à cinq kilomètres de large.
Alain Delmas, peintre Sétois en résidence à El Jadida entre mai et juin 2022 dans le cadre de son jumelage avec Sète, n’a pas manqué de faire un détour par Marrakech où il a séjourné à Dar Rana. Il a trouvé son inspiration dans le jardin pour une toile où il a retranscrit, dans une peinture énergique, toute la puissance de la nature.
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Quand on cultive des oliviers, se poser la question de savoir pourquoi il y a des olives noires et des olives vertes paraît tout à fait incongru. Mais c’est une interrogation qui nous a longuement traversés avant de mener cette culture. Évidemment, une olive est noire à pleine maturité, et tant qu’elle ne l’est pas, elle est verte ; mais aussi violette ou tournante entre les deux stades.
Dans un temps pas si lointain, Dar Rana était au bout d’une piste, que l’on vienne de la route des Fès ou de la route de Ouarzazate. 5 km la séparait du goudron, de la civilisation et… du ciment. Toutes les maisons du village étaient en terre sans aucune exception.
